Communiqué de M. Alain Roullier-Laurens, Président de la L.R.L.N. – 7 décembre 2013 –

« En qualité d’organisateur de l’hommage international à James Baldwin, (écrivain de couleur qui lutta aux côtés de Martin Luther King pour l’égalité des Droits), manifestation associée à celle de l’UNESCO « La Route de l’esclave », je salue la mémoire de Nelson Mandela qui a lutté efficacement et héroïquement pour la liberté et l’égalité des hommes ; puisse son souvenir nous conduire, en ces temps troublés, à plus de mobilisation contre le racisme au front bas, lèpre indigne qui défigure notre société.

« Cet événement médiatique est récupéré par des politiciens qui ont pris le train en marche, et s’agitent dans la presse avec des trémolos dans la voix. J’ai pris connaissance de la déclaration de M. Estrosi à ce propos, mais en 1998, quand ce sujet n’était pas encore médiatisé, il ne nous a pas fait l’honneur de sa présence, lors de la cérémonie d’hommage à James Baldwin dans la grande salle de l’UNESCO à Paris, en présence du Premier ministre de l’époque. Nous ne l’avons pas vu non plus lors des cérémonies à Nantes, à Saint-Paul de Vence où est décédé James Baldwin, à Salon-de-Provence et autres lieux. Nous ne l’avons pas vu, et c’est plus significatif encore, lors de la cérémonie organisée avec l’appui du préfet Garnier à la Faculté des Lettres Nice, dont James Baldwin était Docteur honoris Causa.

« M. Estrosi indique qu’il veut honorer Nelson Mandela « dans une ville que vingt-cinq siècles d’histoire ont cruellement exposé parfois à la guerre et à la haine » ; Il aurait pu préciser que les guerres en question ont essentiellement été des invasions françaises, et que l’incitation à la haine raciale découle d’un décret infamant, imposé aux Niçois par la France jacobine.

« Les Niçois n‘ont jamais été racistes, même si aujourd’hui des groupuscules d’extrême-droite, tentent d’agiter les esprits déstabilisés par la crise économique. En tout état de cause, les politiciens, ne s’honorent pas en se servant de Nelson Mandela, pour occuper goulûment l’espace médiatique en cette période pré-électorale. Leurs hommages d’aujourd’hui devraient être à l’aune de leur silence d’hier, c’est-à-dire un peu plus discrets et sans gesticulations ni caméras. »